Le recours à la dialyse est obligatoire lorsque les reins n’arrivent plus à filtrer les toxines dans l’organisme. Les séances ont lieu généralement 3 fois par semaine pour pouvoir continuer à survivre. Il existe deux modes de dialyse : l’hémodialyse et la dialyse péritonéale. Trouvez dans cet article le déroulement de chaque séance.
Comment se déroule une séance d’hémodialyse ?
L’arrivée à l’établissement hospitalier
Après que le patient s’est présenté à l’accueil pour connaître son numéro d’unité, il dépose ses affaires au vestiaire. Après cela, il doit se peser avec une tenue légère en enlevant ses chaussures et saveste. Cette pesée est très importante pour connaître le poids qu’il a pris entre deux séances. Le ticket de la pesée doit être ensuite remis à l’infirmière après être entré dans l’unité.
Par ailleurs, un dépistage d’hépatites B et C et de HIV est exigé si le patient vient de voyager. Dans le cas où il n’est pas protégé à l’hépatite B, une vaccination est alors imposée. Il est recommandé de faire appel à un service ambulancier pour l’emmener dans un centre de dialyse en cas d’urgence.
La préparation à la séance
Avant de commencer la séance, il faut préparer une voie d’accès propre pour accéder au sang. Cela permet à ce dernier de circuler dans le dialyseur et d’être restitué au patient par la suite. Bien que la fistule artério-veineuse soit la voie la plus utilisée, on peut aussi procéder par cathéter veineux central ou par prothèse vasculaire. Pour créer la fistule, il faut relier une artère et une veine à l’aide d’une intervention chirurgicale. Ainsi, le débit sanguin augmente dans la veine, qui va, à son tour, subir une dilatation. Si un frémissement est ressenti en la touchant, cela signifie que la fistule fonctionne bien.
La séance proprement dite
La fistule artério-veineuse et l’appareil de dialyse sont à connecter pour épurer le sang du patient. Il peut s’occuper en toute liberté jusqu’à la fin de la séance tant qu’il se connecte à la machine. Un infirmier prend en charge la vérification de la pression artérielle et du pouls toutes les heures.
Il faut environ 4 à 5 heures pour effectuer une séance d’hémodialyse. Cette durée dépend notamment :
– du stade de l’insuffisance rénale ;
– de la quantité de déchets accumulés en excès ;
– de la corpulence du patient.
Par ailleurs, quelques incidents peuvent se produire durant la séance de dialyse. Il faut alerter l’infirmière dès que ces signes se manifestent :
– maux de tête ou des crampes : hypertension artérielle ;
– fatigue intense, sueurs, nausées ou bâillement : hypotension artérielle ;
– frisson ou fièvre : infection ;
– palpitations : trouble du rythme cardiaque.
Après le débranchement de la machine
À la fin de la dialyse, les points de ponction sont à comprimer pendant 5 à 10 minutes. Ensuite, le patient va se peser à nouveau avec les mêmes conditions vestimentaires qu’à son arrivée pour déterminer son poids sec. Celui-ci est le poids idéal qu’il doit atteindre à la fin de la séance et que le médecin néphrologue doit suivre de près. L’alimentation, les activités physiques et la tension artérielle vont déterminer le poids qu’il a pris et qui doit être éliminé avec les toxines au cours de la séance. Une fois qu’on lui a attribué son poids sec, il peut reprendre ses affaires et partir de l’établissement hospitalier.
Comment se déroule une séance de dialyse péritonéale ?
Comme son nom l’indique, la dialyse péritonéale se fait par le péritoine ou plus couramment par l’abdomen. La séance peut être facilement effectuée à domicile par le patient lui-même. Pour ce faire, il doit suivre une formation pour pouvoir faire le traitement au quotidien. Les séances peuvent être ainsi adaptées à ses activités professionnelles, car il peut les gérer comme bon lui semble. Cependant, quelques conditions physiologiques sont exigées pour effectuer une dialyse péritonéale. Seul un médecin peut déterminer si le patient est capable de la gérer ou non. Dans le cas d’une complication, il faut appeler immédiatement un spécialiste en transport de personnes dialysées pour l’emmener à un centre hospitalier.