Encore appelé « syndrome d’épuisement professionnel » le « burn out » affecte de nombreux travailleurs. Stress, manque de sommeil, plus de pression… Tout peut aller très vite. Voici la liste des signes d’alerte pour une prise en charge précoce en vue d’une amélioration rapide de l’état.

Les signes d’alerte du burn out

Ce qui doit retenir spécialement l’attention d’autrui, c’est le fait que l’intéressé ne semble plus être lui-même, qu’il n’est plus reconnaissable au travers de son comportement. Les personnes qui foncent vers un burn-out ne vont pas présenter nécessairement les mêmes caractéristiques mais certains symptômes se rencontrent plus fréquemment. Les voici présentés :

Une fatigue intense et quasi permanente

Il s’agit d’une fatigue qui persiste malgré le repos ou les distractions. Elle est à distinguer de la fatigue qui peut suivre naturellement une période intense de travail mais dont la personne va récupérer après quelques jours de congé ou de repos.

Chez une personne présentant les symptômes d’un burn-out, cette fatigue est permanente et il y a une baisse importante de l’énergie. Vidé de ses forces, le sujet se sent débordé et dépassé par les événements. Tout devient un effort pour lui. Le Service De La Santé Organisationnelle doit s’occuper de son cas.

Des réactions émotionnelles disproportionnées

Une personne affectée par un burn out ressent et exprime ses émotions de manière excessive. Cela ne ressemble pas à sa manière habituelle de réagir aux situations, aux frustrations ou aux contrariétés. Il est possible d’assister à :

•         des crises de larmes incontrôlables ;
•         des explosions de colère et à de l’agressivité ;
•         de l’irritabilité pour un rien.

Les réactions émotionnelles d’une telle intensité sont des signes avant-coureurs d’un burn out qu’il faut savoir repérer tôt.

Les plaintes relatives au travail se multiplient

Des situations, des personnes qu’elle appréciait lui deviennent insupportables et l’irritent. Elle perd l’envie d’aller au service, appréhende toute nouvelle journée de travail. Bref, une personne qui fait un burn out devient de plus en plus négative. Non prise en charge par un service de santé mentale, elle présentera des problèmes de concentration et de mémoire qui s’exprimeront par des erreurs, des oublis plus fréquents.

Des perturbations du sommeil qui se prolongent

Des difficultés à s’endormir, des nuits agitées et des réveils en cours de nuit …et puis cette personne présente une vulnérabilité plus prononcée aux maladies et aux infections à répétition. Peuvent survenir des douleurs à type de raideurs, courbatures, lombalgies et problèmes intestinaux.

Des sentiments négatifs ou cyniques liés au travail

Au boulot et même dans sa vie privée, la personne développe avec les autres des rapports plus tendus et plus difficiles. Sa gestion du stress s’en trouve affaiblie. Elle tend à s’isoler de plus en plus, à se replier et à se réfugier dans le silence.

Cette personne semble se désintéresser des autres, de leurs problèmes et préoccupations et paraît insensible. Elle perd son sens de l’humour, devient susceptible et plus méfiante à l’égard des autres.

Que faire ?

La prise en charge du burn out est multidisciplinaire et doit s’organiser en plusieurs étapes :

• repos (arrêt maladie, médecin généraliste) ;
• reconstruction identitaire (thérapie) ;
• accompagnement à un nouveau projet professionnel (psychologue du travail) ;
• aide à la reprise du travail (médecin du travail).

Les modalités thérapeutiques sont évaluées au cas par cas, selon la gravité des symptômes.

La première étape du traitement consiste à prescrire un arrêt de travail qui va durer aussi longtemps que nécessaire. Ceci en raison de la fatigue intense que l’intéressé a accumulée. L’arrêt de travail est donc plus qu’indispensable pour enclencher le processus de guérison. Le patient a besoin de repos.

La prise en charge du burn out implique également une psychothérapie assurée par un psychologue clinicien du travail.

Comment prévenir le burn out ?

La prévention du burn out passe par un dépistage précoce des signaux d’alerte et la mise en place d’une organisation du travail adaptée : régulation de la charge de travail, sens et reconnaissance. Elle est essentielle pour éviter un accroissement des symptômes et d’éventuelles conséquences dramatiques.