Selon la statistique de l’Assurance Maladie, l’asthme touche près de 4 millions d’habitants en France dont 6 % sont atteints de la forme sévère. Une étude menée par l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) a révélé que 900 personnes asthmatiques meurent chaque année. Toutes ces données nous amènent alors à dire que l’asthme est une maladie à prendre au sérieux . Dans cet article, nous allons tout vous dire sur cette pathologie : définition, causes, symptômes, complications et traitement.

L’asthme : c’est quoi ?

L’asthme est une pathologie qui se caractérise par l’inflammation des voies respiratoires, précisément au niveau des bronches et des bronchioles. Il se manifeste par des troubles de la respiration : essoufflement, sifflement lors de la respiration, sensation d’oppression thoracique.

La crise d’asthme se produit lorsque la personne asthmatique est exposée à un stimuli (allergènes dans l’air, allergie alimentaire, fumées…). Sous l’effet de celui-ci, la paroi bronchique s’enflamme et se contracte pour donner naissance à une sécrétion de mucus épais. L’air ne passe plus vers les poumons, et c’est ainsi que se déclenche la crise. Hors crise, les bronches et les bronchites demeurent sensibles et inflammatoires.

Il y a deux types d’asthme :

– l’asthme allergique (le plus courant qui représente 70 % des cas). Les crises sont provoquées par un allergène (poils d’animaux, pollen, acariens…) ;

– l’asthme non allergique qui apparaît vers l’âge adulte. Ici, les crises ne sont pas issues d’un allergène.

Qu’est-ce qui cause une crise d’asthme ?

Bien que l’on sache que les facteurs de l’asthme sont d’ordre génétique et environnemental, il est difficile de déterminer quelles sont exactement ses causes. Nous connaissons tout simplement le mécanisme de déclenchement des crises. 80 % des cas d’asthme sont liés à des allergies respiratoires. Les 20 % restants sont d’origine autre qu’allergique.

En revanche, les facteurs déclencheurs d’une crise d’asthme sont connus.

Ce sont :

• les allergènes aériens ;
• les fumées (feu de bois, gaz d’échappement, tabac…) ;
• les pollutions de l’environnement ;
• les aliments ou les additifs alimentaires ;
• les médicaments comme l’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et bêta-bloquants ;
• les infections respiratoires (sinusite, rhume, bronchite…) ;
• les exercices physiques pratiquées en hiver (ski, motoneige, snowboard…) ;
• les émotions extrêmes (rire, pleurs, excitation, tristesse, colère).

Quelles sont les complications possibles ?

En principe, une personne asthmatique qui prête bien attention à son traitement ne court aucun risque de complication. Toutefois, un cas aggravé peut provoquer la mort. Ainsi, il est nécessaire de savoir reconnaître les symptômes d’alerte  :

– fréquence circulatoire inférieure à 120/min ;
– fréquence ventilatoire en dessous de 30/min ;
– saturation d’oxygène inférieure à 85 % à l’air ambiant ;
– difficulté à parler ;
– asphyxie se manifestant par les sueurs et le cyanose ;
– contraction des muscles du cou ;
– sensation de crise suivie d’une agitation ;
– somnolence pouvant amener à l’inconscience.

La présence de tous ces signes démontre la gravité de la maladie. Il faut impérativement appeler les urgences. Si l’intervention tarde, un arrêt cardio-respiratoire peut causer le décès de la personne.

Comment traiter l’asthme ?

Le médecin ausculte d’abord le patient puis l’interroge sur les agents qui sont susceptibles de déclencher les crises d’asthme. Des contrôles réguliers de l’état de la personne asthmatique doivent être effectués même en dehors des crises.

Dans le cadre du traitement de l’asthme, le médecin va recommander au patient de réduire le plus possible son exposition aux allergènes et aux agents irritants. Ensuite, il va prescrire des médicaments visant à soulager les symptômes.

On distingue deux types de traitement de l’asthme :

– le traitement de fond : qui consiste à régulariser au maximum la capacité respiratoire du patient. Cette cure vise également à réduire la fréquence des crises ou du moins, à atténuer leur gravité. Pour ce faire, le patient doit utiliser des corticoïdes inhalés ou des bronchodilatateurs d’action lente.

-le traitement de la crise : qui permet de rétablir au plus vite la circulation de l’air dans les poumons. Le patient doit recourir aux bronchodilatateurs d’action rapide.

Comme vous le constatez, l’asthme est une pathologie maligne. Ainsi, si vous rencontrez une personne qui fait une crise d’asthme, vous devez contacter rapidement un service ambulancier.