Les déchets médicaux peuvent-ils être recyclés ?
Général

Les déchets médicaux peuvent-ils être recyclés ?

Chaque année, 2 millions de tonnes de déchets médicaux, également appelés déchets biologiques dangereux ou déchets infectieux, sont créés dans les hôpitaux, les cliniques vétérinaires et les foyers.

Cette quantité stupéfiante de déchets doit aller quelque part, et jusqu’à récemment, la plupart d’entre eux allaient simplement dans des décharges pour être détruits.

Si vous vous demandez pourquoi on ne recycle pas davantage ces déchets ? La réponse simple est que la majorité des déchets médicaux ne peuvent pas être recyclés, les hôpitaux et autres installations générant ces déchets ont supposé que les recycler pourraient coûter plus cher, prendrait plus de temps et, en fin de compte, ne valait pas la peine.

Selon des études récentes, cependant, ce n’est peut-être pas le cas.

Pourquoi avons-nous besoin de recycler les déchets médicaux ?

Lorsque les déchets médicaux sont ramassés, ils sont soumis à un processus de stérilisation, puis mis dans une décharge sanitaire. Bien que ces décharges soient très bien conçues, les animaux peuvent toujours accéder aux déchets et l’eau peut toujours s’infiltrer dans le sol, polluant les réserves d’eau locales.

De toute évidence, les déchets recyclés ne vont pas du tout dans une décharge, ce qui réduit la quantité de pollution qui se produit chaque année.

De plus, selon l’Organisation mondiale de la santé, l’incinération des déchets médicaux peut générer des dioxines et des furanes, qui sont cancérigènes pour l’homme et qui ont des effets néfastes sur la santé. L’incinération de métaux lourds ou de matériaux à haute teneur en métaux (en particulier le plomb, le mercure et le cadmium) peut entraîner la propagation de métaux toxiques dans l’environnement.

Comment les déchets médicaux sont-ils recyclés ?

Heureusement, la plupart des déchets plastiques ont été facilement recyclés en les stérilisant, en les faisant fondre puis en les réutilisant.

Le problème est que 19 % de tous les déchets du bloc opératoire proviennent de bandes bleues stérilisées. Dans le passé, on pensait que parce que certaines parties de l’emballage contenaient du plomb et qu’il était difficile à stériliser, l’emballage bleu devait être jeté. Des études récentes ont montré que le film bleu pouvait être débarrassé du plomb, puis fondu et réutilisé dans la fabrication de bouteilles de soda et de divers autres articles en plastique.

Les chiffres sont tout aussi affolants au niveau des cabinets dentaires qui produisent des implants dentaires.

Quels déchets médicaux peut-on recycler au niveau local ?

Les grandes entreprises spécialisées dans la formation médicale sont unanimes et affirment que les salles d’opération ont créé entre 20 et 33% du total des déchets générés dans un hôpital. Le problème avec cela est que de nombreux articles utilisés dans une salle d’opération doivent évidemment être stériles, et le moyen le plus sûr de s’en assurer est d’avoir des articles à usage unique tels que des sacs IV, des emballages bleus stériles, etc. Il s’avère que la plupart de ces articles à usage unique sont en plastique.

Lors de récentes études, on a, cependant, découvert que près de 23 % des déchets chirurgicaux pouvaient être recyclés.

Quelles actions pour l’avenir ?

Partout dans le monde, des organisations telles que l’OMS et certaines sociétés de recherche privées ont travaillé dur pour trouver des moyens plus efficaces de recycler les déchets médicaux.

L’un des principaux moyens d‘augmenter la quantité de déchets médicaux recyclés consiste simplement à mettre les déchets médicaux en plastique et non plastiques dans des conteneurs séparés. Cela permet à l’établissement qui élimine les déchets médicaux collectés de trier et de recycler rapidement les déchets plastiques.

L’OMS a même fait pression pour un moyen plus indirect de réduire la pollution par les déchets médicaux.

Elle a constaté que de nombreux hôpitaux ne forment pas correctement leurs employés à l’élimination des déchets médicaux, ce qui pousse leurs infirmières et leurs médecins à pécher par excès de prudence lors de l’élimination des déchets médicaux, mettant souvent les ordures dans des sacs rouges à risque biologique, alors qu’elles ne devraient pas s’y trouver !

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