L’absence des règles est un état préoccupant pour une femme. Cela peut se traduire par un arrêt brusque ou le manque de signes de menstruation. Nombreux sont les causes de cette pathologie. Si tel est votre cas, pas de panique, il existe des traitements médicaux pour y remédier. Mais avant tout, vous devez déterminer de quel type d’aménorrhée s’agit-il. Cet article fait le point pour vous.
Aménorrhée : une pathologie encore méconnue de nos jours
En France, environ 2 % à 5 % des femmes sont touchées par l’aménorrhée, surtout les jeunes femmes en âge de procréer.
Les différents aspects de l’aménorrhée
Cette maladie se décline sous deux formes :
- Aménorrhée primaire : elle se déclare très tôt dès l’âge de 16 ans, où les premières règles devraient arriver. Malgré cette pathologie, les jeunes filles peuvent avoir des signes de croissance à caractères sexuels secondaires tels que l’apparition de pilosité, le développement de la poitrine, la répartition des tissus adipeux.
- Aménorrhée secondaire : dans ce cas-ci, la femme a déjà eu des règles, mais pour une raison inconnue, elles se sont arrêtées. La période est généralement équivalente à une période d’au moins 3 intervalles de cycles menstruels antérieurs, ou bien à 6 mois d’absence de menstruation.
Les origines de l’arrêt brutal de la menstruation
Voici les causes les plus fréquentes de l’aménorrhée :
La grossesse : l’aménorrhée est souvent détectée chez les femmes sexuellement actives.
L’allaitement durant la grossesse : les règles s’arrêtent durant l’allaitement. Toutefois, les femmes peuvent avoir quand même une période d’ovulation durant cette phase.
Un retard de puberté : l’âge de la puberté peut varier en fonction du métabolisme de chaque femme, de la région d’habitation, de l’alimentation, etc. Mais généralement, il est situé entre 11 et 13 ans.
La prise d’une méthode de contraception hormonale : les méthodes de contraception hormonale sont des saignements de « privation » qui se produisent à l’arrêt de la prise des plaquettes de comprimés. Certaines pilules diminuent les saignements et parfois peuvent faire disparaître le cycle menstruel.
L’arrivée de la ménopause : la ménopause survient chez les femmes âgées de 45 ans à 55 ans. L’arrêt progressif de la production d’œstrogènes a pour conséquence une irrégularité au niveau des règles puis sa disparition.
La pratique d’un sport exigeant : un manque d’œstrogènes est observé chez les femmes pratiquant un sport intensif. Les athlètes sont les plus durement touchés par ce phénomène.
Un choc psychologique ou post-traumatique : un stress psychologique peut avoir un effet négatif sur la femme et par conséquent dérégler le mécanisme de ses règles.
Un trouble du comportement alimentaire : la boulimie et l’anorexie peuvent conduire à l’arrêt de la menstruation. La perte de poids ou l’amaigrissement diminue la production d’œstrogènes.
Un excès de sécrétion de prolactine : l’apparition d’une tumeur génère un excès de sécrétion de prolactine par l’hypophyse et stoppe la venue des règles.
Le surpoids : la prise de corticoïdes oraux, antidépresseurs, antipsychotiques peut causer une aménorrhée.
Les cicatrices utérines : le traitement chirurgical des fibromes utérins peut provoquer une aménorrhée passagère ou durable.
Les traitements efficaces contre l’aménorrhée
1- Traitements hormonaux
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- Dysfonctionnement ovarien : un traitement hormonal pour développer des caractères sexuels et améliorer la fertilité.
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- Ménopause précoce : une ablation chirurgicale de l’utérus et des ovaires ou une hormonothérapie de substitution (œstrogènes et progestatifs).
NB : la prise d’un progestatif de synthèse pour réguler la situation des règles peut éventuellement accentuer les troubles du cycle menstruel.
2- Traitements non-hormonaux
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- Sécrétion de prolactine élevée liée à une tumeur bénigne : le médecin prescrit la bromocriptine (Parlodel), un médicament qui permet le retour des règles en diminuant le taux de prolactine.
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- Psychothérapie : une thérapie chez un psychothérapeute pour les patientes souffrant d’un trouble psychologique.
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- Anorexie : un suivi régulier par une équipe de nutritionniste, psychothérapeute, psychiatre, etc.
3- Traitement chirurgical
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- Malformation de l’appareil reproducteur : la chirurgie est la solution, sauf si le cas est complexe. Dans ce cas, la chirurgie sera seulement d’ordre cosmétique.